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La tomographie électrique

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La méthode de la tomographie électrique, aussi appelée panneau électrique, est fondée sur la mesure des résistivités apparentes du sous-sol le long d’un dispositif rectiligne d’électrodes plantées dans le sol. Elle apporte des informations sur la géométrie des couches du sous-sol et sur les anomalies ou structures particulières qu’elles peuvent receler comme des failles, des poches d’argile ou de sable, des talweg fossiles, des zones d’altération…

Au plan pratique, les électrodes sont régulièrement espacées et leur nombre est généralement compris entre 24 et 128 électrodes. La longueur du dispositif peut varier de quelques dizaines à quelques centaines de mètres. L’acquisition en mode dipôle-dipôle, pôle-dipôle ou pôle-pôle permet d’atteindre des profondeurs de plusieurs dizaines de mètres en fonction du mode d’acquisition et de la distance entre électrodes. Un traitement 3D est possible à condition de réaliser une acquisition 3D en mettant en place et en mesurant simultanément plusieurs lignes d’électrodes. La topographie et la bathymétrie, pour les profils sub-aquatiques, sont prises en compte dans le traitement.


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Les données de résistivité apparente sont « inversées » (logiciels Res2Dinv/Res3Dinv) pour obtenir une coupe de la répartition des résistivités calculées sous le dispositif d’électrodes. Le domaine d’application de la tomographie électrique dépend des limites de la méthode qui sont principalement liées aux résistivités et aux contrastes de résistivité des formations en présence, à la qualité du contact électrode/sol et au procédé d’inversion qui peut dans certains cas restituer des biais masquant l’information utile. Les limites entre formations géologiques doivent être contrôlées et calées à l’aide de sondages mécaniques qui permettent également d’identifier leur nature géologique.